ou
la force anticonformiste
Décrite en 1934 par le physicien italien Enrico Fermi, cette interaction est responsable de la radioactivité Bêta où un nucléon se transforme en un autre nucléon, en émettant une paire électron-antineutrino (ou leurs antiparticules). C'est la force faible qui maintient liées entre elles ces trois particules et elle peut donc être attractive dans ce cas ou répulsive en provoquant la transmutation d'un neutron en proton.
Signalons qu'il existe deux variétés distinctes de radioactivité b.
Pour bien comprendre
l'effet de ces deux radioactivités bien distinctes qui transforment
un atome en un autre, prenons l'exemple de l'atome radioactif du Brome-35
qui contient 80 nucléons dont 35 protons.
Cette interaction est plus discrète que les autres: elle a une
intensité dix millions de fois plus petite que l'interaction forte
(d'où son nom de faible) et sa portée est la plus
courte de toutes: elle agit à 10-18
mètres c'est-à-dire pratiquement au contact de deux particules.
Pourtant l'interaction faible est fondamentale pour nous puisqu'elle
régit les réactions thermonucléaires de notre Soleil
et de toutes les étoiles: Sans elle, pas de chaleur et pas de vie!
Il est important de retenir que la force faible s'applique à tous les fermions, y compris les insaisissables neutrinos qui ne réagissent à aucune des autres interactions.
L'interaction faible est très excentrique car elle se singularise de ses trois soeurs par deux points:
Les
bosons intermédiaires
Contrairement aux autres bosons de masse nulle, les particules virtuelles médiatrices de l'interaction faible sont environ 100 fois plus massives que le proton! De plus, elles sont au nombre de trois:
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La radioactivité b- est donc expliquée par l'émission d'un boson W- par le quark d d'un neutron. Ce quark d change alors de saveur et devient un quark u. Le boson W-, qui est très instable, se matérialise rapidement en un électron et un antineutrino. Cette réaction est illustrée par la représentation de Feynman suivante:
Ces bosons intermédiaires furent découverts en 1983 au
CERN de Genève par Carlo Rubbia.
La
violation de parité
La parité est la symétrie "miroir" qui inverse la droite et la gauche.
Imaginons
une toupie en rotation et son image dans un miroir: les deux images correspondent
à des situations possibles dans le réel; la toupie peut tourner
dans les deux sens.
De même, pendant une interaction électromagnétique,
on observe la direction de diffusion d'une particule chargée. On
constate que cette même réaction "inversée comme dans
un miroir" est possible et réalisable; donc l'électromagnétisme
est dit "invariant par parité".
Cette invariance concerne aussi la gravitation et l'interaction forte.
Cette symétrie semble évidente pour le sens commun: un phénomène
vu dans un miroir peut exister dans le réel.
Quelle ne fut pas la surprise des physiciens en 1957 lorsqu'ils constatèrent
avec stupeur que l'interaction faible viole cette parité.
Explication:
L'interaction faible peut produire des désintégrations
avec émission de neutrinos. Or ces neutrinos ont des spins, comme
s'ils tournaient sur eux-mêmes. S'ils tournent dans le sens inverse
des aiguilles d'une montre, on dit qu'ils sont "gauches". Il devrait donc
aussi exister une réaction "miroir" qui produit des neutrinos "droits".
Eh bien non! Ces neutrinos droits n'existent pas et le mécanisme
à l'origine de cette asymétrie demeure inconnu!
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Les particules sont de grandes sentimentales; elles n'arrêtent
pas de succomber à 4 types d'attractions. Il faut bien avouer que
le physique des parties culs attire!
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